Je regarde silencieusement les vidéos montrant des américano-cubains de Miami qui dansent et exultent, célébrant la mort de Fidel Castro... À n'en point douter, pour eux, son décès est capital.
D'ors et déjà fatigué par les baratins partisans qui en découlent, je trouve un bref et amusant réconfort en songeant aux derniers mois du chef de l'état que j'imagine comme une parodie latino - moins baroque mais plus réalisme-socialiste - du film La Mort de Louis XIV d'Albert Serra. Scènes aux intonations mortuaires, matérialisme morbide et froideur se déployant en lucidité théâtrale, Fidel Léaud, agonisant, objet central de tous les regards, tout cela filant les métaphores attendues de la décadence du
marxisme-léninisme et de l'échec de la révolution... Ma parodie-miroir se monte seule et sans heurt dans mon esprit.
Bien-sûr, mon songe se doit d'avoir une fin identique au film et se clôt sur un Diafoirus/grand esprit du communisme lâchant sobrement la ligne suivante :
« Messieurs, nous ferons mieux la prochaine fois. »
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