lundi 2 avril 2018

Mon saumon du doute à moi

Cela fait un mois que je m'acharne en vain à écrire quasi-quotidiennement un poème que je visualise dense, satirique et utilisant tout l’attirail postmoderne qu'un scribouilleur tel que moi peut se permettre.
Après de nombreuses tentatives infructueuses, présentement je n'ai que le titre (probablement indépassable) que
voici :

LES MIDAS DE CE MONDE VS. L'HOMME QUI PISSAIT DE L'EAU RÉGALE

vendredi 23 mars 2018

Philippe Pétel presents "Smile"

"Des agressions et une évacuation violente de la fac de Montpellier par une bande encagoulée : le doyen et des profs accusés"

Merde, « GUD Vibrations! » comme chanterait Brian Wilson...

samedi 17 mars 2018

mardi 13 mars 2018

En français dantesque

La presse à grand tirage n'est en réalité qu'un gigantesque imagier du mal... Ou un maleboge photo, devrais-je dire pour vous faire Alighierire un peu.

lundi 5 mars 2018

Moi alone meurt

J'ai atteint un stade de maîtrise de mon être et de mon proche environnement que je n’espérais même pas frôler un jour ; tout ce qui m'arrive est bien fait pour moi.

mercredi 14 février 2018

Inflexion

Depuis que j'ai ce job un brin contraignant, lorsque des amis m'invitent à sortir c'est assez littéralement que j'entends ma réponse : « Je ne suis pas libre. »

mardi 13 février 2018

Adieu au lent âge

Que le lecteur qui m'interroge par e-mail sur mon âge sache qu'il s'agit d'un montant à deux chiffres et que je ne ressens pas encore la compulsion d'encadrer les affichettes de films ou d'artistes qui parcourent les murs de mon studio.
 
Voilà deux indices bien conséquents, je pense d'ailleurs qu'une limite vient d'être franchie et m'en veux déjà d'en avoir autant divulgué.

jeudi 11 janvier 2018

Ça m'a rebuté comme ça

« L'Histoire ne repasse pas les plats » nous rappelait Céline dans D'un château l'autre.
Soixante ans plus tard ça n'empêche pas Gallimard de tenter de repasser putassièrement Les Beaux draps...

dimanche 24 décembre 2017

Ask The Bust

« Êtes-vous dérangés par de la littérature étrange au milieu de la nuit ? »
— Avez-vous jamais eu la chair de poule à la bibliothèque ou la librairie ?
—  Vous-êtes vous jamais retrouvés nez à nez avec un dirty realist, un beatnik, un clochard céleste ?
— Si la réponse est oui, n'attendez plus, décrochez votre téléphone et appelez des professionnels —— S.O.S. Fante !

jeudi 21 décembre 2017

"We out... We out..."

Vous souvenez-vous d'Eugen Horo, jeune artiste contemporain noir et berlinois à propos duquel les critiques d'art et autres universitaires les plus influents ne tarissaient pas d'éloges il y a un peu moins d'une décennie  ? Considérant ses œuvres picturales de-ci comme « l'union ultra-contemporaine et miraculeuse du Sezessionsstil et du pop art », de-là comme autant de chaînons manquants entre celles de Klimt et Basquiat ; ils l'avaient quasiment sacré Petit Prince de la peinture contemporaine ! Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi il avait disparu de la circulation à l'aube d'une carrière artistique s'annonçant sensationnelle ? Et bien pour découvrir ce qu'il s'est réellement passé, il faut remonter dans le temps, en mars 2009 pour être exact.

Eugen Horo prépare à cette période sa nouvelle exposition personnelle, la suivante de Good Old Garden God, celle qui lui a valu ce fameux succès critique. Pour s'amuser de l'état de grâce médiatique qu'il vit mais aussi afin de s'approprier toutes ces louanges et comparaisons difficiles à porter, il décide de manière un peu espiègle d'intituler cette nouvelle exposition 'I'm Schiele Like Dat', rapport au trio hip-hop Digable Planets, leur chanson Rebirth Of Slick (Cool Like Dat) et, bien entendu, à ce sacré peinturlureur d'Egon.
Suite au vernissage, présentant des all-overs et mixed media aux titres inspirés par des films de blaxploitation, les critiques tombent, et elles sont assassines.
Elles sont toutes assassines.
Et l'exposition est un échec public. 
Ainsi, après cette débandade, Eugen disparaît de la scène artistique internationale pour plusieurs années... 

Des années plus tard, il apprend les raisons de ce soudain et surprenant désaveu. Il s'avère que ces intellectuels, à l'époque, non seulement n'avaient pas compris la blague, mais en plus l'avaient prise plutôt au sérieux, assez au sérieux pour se réunir secrètement en portant capuches en pointes (hommage à Guston se défendirent-ils plus tard) et iPhones 3GS en mode app lampe-torche dans la pénombre du niveau -5 du Deutsch Guggenheim, pour prendre la décision unanime de descendre sciemment en flamme l'artiste, son œuvre et, pourquoi pas, sa réputation. Tout cela pour lui donner une bonne leçon d'humilité car, voyez-vous, cette mauvaise presse, c'était pour lui remettre les pieds sur terre à ce petit arrogant !

Aujourd'hui Eugen Horo est de retour. Dans deux semaines c'est le vernissage de sa toute nouvelle exposition personnelle, la première d'envergure depuis toute cette affaire,une véritable renaissance !

Elle s'intitule I Am Not Your George Negrosz.

« C'est dure d'être aussi feignant quand on aime tant l'argent ! »

Finalement on peut se demander si la présence de ces sociaux-traîtres du Splendid au générique de L'An 01 (1973) film fauché et ode à l'oisiveté présentant une France qui abandonne, en l'espace d'une journée, l'économie de marché et le productivisme (CLIC CLIC CLIC) n'est pas, à elle seule, l'argument ultime en faveur des théories accélérationnistes.  

jeudi 30 novembre 2017

Manifeste du Parti scénariste

L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes.
Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, bref oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une lutte qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la disparition des deux classes en lutte. Dans les premières époques historiques, nous constat...
—— Enfin bref, pour faire court, l'histoire de nos sociétés est un MarxGuffin.

lundi 16 octobre 2017

Élysée MACR' VAL

Partant du fait que Debord considérait les colonnes de Buren comme du « dadaïsme d'État », comment caractériser alors les travaux d'Obey ?
Du Barbara Kruger du vivrensemble ?  

mercredi 11 octobre 2017

Just another hero

Pourquoi tous ces cris, ces drapeaux ?
On devrait descendre dans la rue comme on descend en Enfer. Sous les pavés, la catabase !

jeudi 5 octobre 2017

Jeune fille pour toujours

Anne Wiazemsky est-elle décédée dans son lit comme dans Théorème ? Le poing dur, tremblant et si fermé que sa peau jaunissait aux articulations ?

dimanche 1 octobre 2017

Tache de sang comique

Selon une source proche de l'homme de lettres, au premier et second tour des présidentielles Isidore Ducasse aurait respectivement voté « l'Autre » et Hamon.

vendredi 29 septembre 2017

mercredi 13 septembre 2017

Vous prenez vos désirs pour l'hyperréalité car vous croyez en l'hyperréalité de vos désirs

« Je voudrais, sans la taguer,
Vous parler d'elle.
Pouce en l'air ou baissé,
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente,
On l'appelle
RÉVOLUTION PERMALIEN.
»

dimanche 10 septembre 2017

Conte réalpoliticien

LE PRÉSIDENT DONALD TRUMP
Depuis longtemps j'ai soif et désire de ta bouche, comme un homme égaré dans le désert a besoin d'eau fraîche. Maintenant rien ne m'en empêche, je vais contenter mon désir et apaiser ma soif.
 

IRMA, UNE JEUNE RÉSIDENTE DE FLORIDE
Tu vas m'embrasser ? Sur la bouche ?
 

LE PRÉSIDENT DONALD TRUMP
Je ne vais nullement t'embrasser sur la bouche, comme tu dis de façon fautive. Tu vas me recevoir dans ta bouche, comme je t'ai raconté, tu avais l'air de comprendre pourtant ! — que me recevaient les putains moscovites de Monsieur Poutine. J'y resterai aussi longtemps que l'océan grondera, plus d'une demie heure. Pendant ce temps, pour t'empêcher de parler distraitement et de me mettre dehors, je t'expliquerai le mécanisme de formation des cyclones, qui n'a absolument rien à voir avec un quelconque réchauffement climatique. Tu seras bien attentive, à la fois à ce que je ferai dans ta bouche, à ce que je dirai et à l'océan qui monte autour de nous comme monte en moi le désir. A onze heure vingt-sept, très précisément, je me répandrai dans ta bouche. il est bon que tu saches qu'il n'est pas facile de commander ainsi à soi-même, mais j'ai encore quelques maîtrises en ce domaine malgré mon âge qui n'est pas si différent du tien. J'aurai donc besoin de recueillement pendant l'opération. Et toi aussi tu vas te recueillir. Tu penseras intensément à ce que tu voudras, à toi même, à moi, ou à quelqu'un que tu aimerais ou à quelque chose dont tu aurais envie, et surtout tu essayeras de sentir la progression de mon désir en voie d'accomplissement. Quand je me répandrai dans ton gosier, tu avaleras docilement et joyeusement, c'est indispensable ! le don vital que j'y aurai jeté et tu penseras à ce don comme au résultat du grand mouvement marin qui est en train de se produire. Je ne serai pas obligé de te dire à quoi j'aurai pensé pendant tout ce temps...
Viens, il n'y a plus de temps à perdre !