samedi 11 février 2017

La grande bouffe de pierre

Le débit politique et médiatique actuel, nous l'avons tous noté, n'engage pas au calme et encore moins à la méditation. Si bien que ces derniers jours, je me suis souvent fait l'effet risible d'être Sganarelle découvrant l'hypocrisie de son maître dans sa tirade de l'acte V, déblatérant à coup de moraline et d'idiomes qu'à moitié compris sur la folie des activités humaines.
Voici donc le résumé de ces deux semaines passées, tout en dépit et concaténation inefficace :

L'homme est en ce monde ainsi que l'oiseau sur la branche ; la branche fleurie au printemps ; le printemps inspire à la légèreté ; la légèreté n'est qu'un poids sauteur ; qui est bon sauteur n'apprend pas à gravir ; on gravit les échelons ; les échelons mènent au pouvoir ; le pouvoir honore la force de l'esprit ; l'esprit fera toujours face à la matière ; il y a toujours matière à rire ; le rire propre est le propre de l'homme propre ; le propre n'est point sale ; la saleté apporte des maladies ; de maladie nous mourrons ; mourir est un impératif hasardeux ; le hasard fait bien les choses ; les choses ne font qu'empirer ; empirer, c'est redistribuer les cartes ; les cartes ont un dessous ; ce dessous est révélé par les journalistes ; les journalistes convoitent les hommes politiques ; les hommes politiques sont tous intègres ; l'intégrité consiste à s'excuser d'erreurs que l'on reconnait ne pas avoir commises ; commettre est signe de passion ; la passion bouillonne chez les jeunes gens ; les jeunes gens doivent obéissance aux vieux ; les vieux ne sont plus vivaces ; la plante vivace résiste à l'hiver ; l'hiver, le chien dort à l'intérieur ; un intérieur doit être accueillant ; l'accueil est une valeur ; les valeurs font les lois ; qui n'a point de loi vit en bête brute ; et, par conséquent, nous serons damnés à tous les diables !


Ô le beau raisonnement !

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